Brazzaville, du 26 au 28 octobre 2023 – Sommet des Trois Bassins de l’Amazonie, du Congo et de la région Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est

La préservation de la biodiversité et des forêts tropicales est cruciale face au changement climatique. Le sommet des trois bassins devait réunir des dirigeants de l’Amazonie, du Congo et de la région Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est pour former une coalition mondiale. L’objectif du Sommet étant de mettre en œuvre, dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, la première coalition mondiale pour la restauration de 350 millions d’hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques. 
À l’ouverture du sommet, intervenant en visioconférence, Alexandra Morea de l’Organisation du traité de coopération amazonienne, a salué l’initiative. Et samedi, les participants ont pu suivre un message du président brésilien Lula.

Sommet des trois bassins à Brazzaville : « aller plus loin » pour protéger les forêts

In Jeune Afrique

Les participants au sommet de Brazzaville consacré aux trois grands bassins forestiers tropicaux mondiaux ont constaté le besoin d’une plus grande collaboration internationale pour protéger la forêt, essentielle à la régulation du climat.

Après deux journées de travaux, d’abord avec les experts puis au niveau des ministres, la deuxième édition de ce « sommet des trois bassins » – Congo, Amazonie et Bornéo-Mékong-Asie du Sud-Est – a réuni samedi 28 octobre une dizaine de chefs d’État africains. Parmi eux : Félix Tshisekedi (RDC), William Ruto (Kenya) , Faustin-Archange Touadéra (Centrafrique), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon), Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Nana Akufo-Addo (Ghana) ou encore Azali Assoumani (Comores).

La réserve spéciale de Dzanga-Sangha, au Congo. © Andrey Gudkov / Biosphoto / Biosphoto via AFP

« Ensemble on peut aller plus loin », a déclaré le président de la transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, premier président à prendre la parole, tout en demandant à la communauté internationale de « soutenir les efforts » de son pays pour préserver la forêt. « Soit nous vivrons ensemble, soit nous périrons tous ensemble », a-t-il lancé. « La collaboration n’est plus une option », a ensuite confirmé le président kényan, William Ruto.

Les allocutions, commencées en fin de matinée avec des représentants de différents pays et institutions, se sont poursuivies en milieu d’après-midi. Un huis clos s’est ensuite déroulé, avant la déclaration finale. Dans celle-ci, les participants ont simplement réaffirmé leur « engagement » de coopérer pour lutter contre la déforestation. Ils ont aussi annoncé avoir posé les bases d’une « feuille de route » pour aller vers « la construction d’un cadre commun de coopération entre les trois bassins ».

6,6 millions d’hectares de forêt détruits en 2022

Les trois bassins représentent 80% des forêts tropicales du monde et « les trois quarts de sa biodiversité », soulignait récemment la ministre congolaise de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, en prédisant pour le sommet de Brazzaville « une déclaration de principe très forte ».

En 2011, Brazzaville avait déjà abrité un sommet sur les trois bassins forestiers tropicaux. Les participants avaient alors promis dans une déclaration commune de coopérer pour lutter contre la déforestation et d’aller vers un front commun lors des négociations sur le climat, mais sans créer pour cela de structure permanente comme le souhaitaient certains pays africains.

Les rencontres et sommets se sont multipliés depuis, mais la déforestation mondiale ne s’est pas arrêtée, loin de là. Dans un rapport publié mardi, un groupe d’ONG et de chercheurs a constaté que le monde était en train d’échouer à tenir sa promesse d’y mettre fin et d’inverser son cours d’ici 2030, en estimant que quelque 6,6 millions d’hectares de forêt avaient été perdus dans le monde en 2022, dont une grande partie de forêt primaire dans les régions tropicales.

La réunion de Brazzaville était organisée quelques semaines avant la COP28, la conférence internationale des Nations unies sur le climat, prévue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.

 

Le Consul honoraire répondant à l’interview
Marcello della Corte saluant Anatole Colinet Makosso, Premier Ministre et Thierry Leyzin Moungalla Ministre de la Communication et des Médias

Contribution de Saint Marin au Sommet des trois Bassins

Notre consul honoraire, Marcello della Corte, a été interview par Africa 24 auquel il a développé les activités menés par la République de Saint Marin SM en matière de défense de l’environnement. Il a aussi développé dans un panel la technologie du land farming mises au point au Congo.

Marcello della Corte

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